Moi, moi, moi, encore moi en couleurs
C’est que nous sommes des images. Nos propres images et que nous sommes aussi intéressants à peindre qu’une pomme de Cézanne ou une chaise de Van Gogh.
J’habite les tableaux des autres. Cela me donne une étrange sensation de plaisir. C’est comme au Musée Grévin. Mon Musée personnel. Je me farde, me déguise, substitue mon visage à celui de Marat.
N’étant personne je peux me permettre d’être n’importe qui. Est-ce que je n’agis pas comme l’adolescente qui se regarde dans le miroir de son magazine? Avec la même curiosité.
Le doux bonheur d’être laid.
Le bonheur d’être monstrueux
Enfin, je suis quelqu’un. JOIE, JOIE, PLEURS DE JOIE, disait Pascal.